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26 octobre 2015

Changement de blog !

Je vous annonce l'ouverture de mon nouveau blog, ou vous pouvez retrouver mes anciennes critiques ; Tattaglia Ciné-club

20 juin 2015

Critique : La Bataille de la Montagne du Tigre

Réalisateur : Tsui Hark

Acteurs principaux : Zhang Hanyu, Gengxin, Liya Tong...

Note : 1/10


En Chine en 1946, un an après la capitulation des envahisseurs japonais, la guerre civil fait rage et un gang de bandits en profite pour faire régner la terreur dans la région. Un escouade de soldats est déterminée à faire tomber Hawk, le chef des bandits qui se terre sur la montagne du Tigre avec son armée personnel.

Il n'y a pas grand chose à sauver dans ce bâclage intégral digne des pires séries B des années 80... Le scénario, bourré d'incohérences, peine à mettre en place rapidement et retarde au maximum les premières véritables scènes d'action. Les personnages n'ont aucune âme et on ne peut pas dire que le scénariste se soit foulé pour faire dans l'originalité : La jeune infirmière un peu garçon manqué qui veut prendre les armes, le petit garçon "attachant" dont les parents ont disparu... Tout a déjà été vu mille fois. 

Les scènes d'action ont clairement perdu de leur originalité par rapport aux précédents films de Tsui Hark, et la mise en scène manque vraiment d'audace, hormis pour ses mouvements de caméra en mode "manège de Disney Land" au gout plus que douteux... 

La fin est très en deçà de mes attentes, et les scènes situées de nos jours n'ont aucune utilité... Un ratage complet, en somme. 

7 juin 2015

Critique : Le labyrinthe du silence

Réalisateur : Giulio Ricciarelli

Acteurs principaux : Alexander Fehling, André Szymanski, Gert Voss, Lisa Martinek, Johannes Krisch...

Note : 7,5/10


Dans les années 60, le jeune procureur Johann Radmann, du parquet de Francfort, apprend par hasard l'existence du camp d'Auschwitz, tombé dans l'oubli. Avec l'aide d'un journaliste et de son supérieur, un procureur général lui même emprisonné dans un camp de concentration, il dirigera une enquête pour tenter de faire connaître la terrible vérité à la jeune génération allemand, qui aboutira au grand procès de Francfort durant lequel des nazis de tous grades ayant servi dans les camps seront jugés. Mais, vingt ans après la guerre, la plus-part des allemands préfèrent se tourner vers l'avenir et de nombreux hauts fonctionnaires sont hostiles à cette enquête. 

Tout en restant efficace et émouvant, le film évite de tomber dans deux sortes de films que je déteste au cinéma : Le mélo vide et balourd, et la reconstitution poussiéreuse et didactique. Malgré un script parfois maladroit, on sent que le réalisateur est animé par un véritable désir de mise en scène, en témoigne la scène du retour à Auschwitz. Les acteurs sont largement à la hauteur. 
Surtout, ça faisait un bon bout de temps que je n'avais pas vu un film aussi incroyablement intéressant sur un sujet aussi peu connu. Il faut s'imaginer une Allemagne dans laquelle les trois quarts du pays n'avaient jamais entendu parlé de la Shoah et ou votre voisin pouvait être un ancien membre de la SS. D'ancien nazis réfugiés en Amérique du sud, comme Mengele ou Eichmann, pouvaient aller rendre visite à leur famille en toute impunité. 

Comme je l'ai dit plus haut, le script n'est pas exempt de quelques maladresses : Des personnages légèrement caricaturales notamment, une histoire d'amour assez fade, mais loin d'être inutile puisqu'elle permet d'introduire la paranoïa grandissante du procureur. Tout ceci est vite pardonné : Le scénario, sous ses atours de thriller historique bien foutu, ne laisse pas au spectateur de s'ennuyer et permet au film de viser un public plus large. 


26 mai 2015

Critique : La loi du marché

Réalisateur : Stéphane Brizé

Acteurs principaux : Vincent Lindon, Karine De Mirbeck, Matthieu Schaller...

Note : 6/10

Thierry est un ancien syndiqué aujourd'hui au chômage. Il parvient à trouver un nouveau poste dans un supermarché, mais est confronté à un dilemme moral...

On ne peut que saluer la prestation de Vincent Lindon, extraordinaire dans le rôle de Thierry. Les dialogues toujours justes de Brizé servent parfaitement l'acteur, qui déploie ici toute sa palette de jeu. Un prix d'interprétation à Cannes pleinement mérité ! Tous les acteurs non-professionnels qui entourent le monstre sont excellent, ce qui est loin d'être toujours le cas dans d'autres films (On pense à une certaine histoire de Judas...)

La première scène est géniale, mais ensuite toute la première heure, marquée par un manque de rythme flagrant, est assez ennuyeuse... Sans doute la faute à des scènes beaucoup trop longues et à une mise en scène répétitive et statique. Dans la deuxième partie du film, le spectateur prend enfin, et se sent véritablement concerné par l'histoire de Thierry. Des beaux plans du supermarché, filmé par le biais des caméras de surveillance. Les portraits des voleurs qui se succèdent sous nos yeux (Thierry est agent de sécurité) sont intéressants et témoignent de la misère dans laquelle subsistent un grand nombre de personnes en France. Puis vient le fameux dilemme dont je ne dévoilerais pas les circonstances : Jusqu'où ira Thierry pour garder son emploie ? Le film possède donc deux aspects : Un aspect moral et un aspect politique. 

Stéphane Brizé s'attache à ne jamais plaindre Thierry et à ne pas montrer que la part sombre de son existence. Il a une femme et un fils qui l'aiment et avec qui il partage des choses. Je trouve cependant dommage que la relation entre Thierry et sa femme ne soient résumés qu'à quelques scènes de danse.






17 mai 2015

Critique : Mad Max - Fury Road

Réalisateur : George "mastermind" Miller

Acteurs principaux : Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult, Zoë Kravitz, Hugh Keays-Byrne...

Note : 10/10


Un chef d'oeuvre, tout simplement. Un film intelligent, moderne, métaphorique, ultra-impressionnant et filmé d'une manière que l'on a jamais vu au cinéma. Je ne vois guère que "The Dark Knight" et "Inception" de Christopher Nolan pour pouvoir espérer rivaliser avec ce nouveau "Mad Max" dans la catégorie Blockbusters haut-de-gammes, son seul défaut étant justement d'être le dernier né d'une série de films déjà existante. On peut craindre en effet que le syndrome "Le premier est forcément le meilleur" atteigne ce bijou, mais ce film est une telle révolution que j'ose espérer qu'il fera exception à la règle.

On retrouve le monde en déroute de Mad Max après une catastrophe aux raisons obscures qui a en tout cas grandement limité la présence humaine sur terre.  Max n'est plus flic depuis longtemps et cherche désespérément à échapper aux "war boys" de Immortan Joe, un tyran qui règne sur "La citadelle", où demeure une des seuls réserves d'eau sur terre. Enfin capturé par ces soldats aveuglés par leur foi en leur roi, qui cultive le culte de la personnalité, Max va parvenir à s'échapper et rencontrer Furiosa, une ancienne "impératrice" (la personne chargée de convoyer le pétrole depuis "Pétroville" jusqu'à la citadelle), avec qui il va se lancer dans une fuite éperdue. Un résumé très léger mais j'avoue avoir du mal à faire une synthèse d'un film aussi dense...

"Mad Max - Fury Road" est intelligent car les relations entre Max et Furiosa sont dépeintes de manière très réaliste, la psychologie de cette dernière est d'ailleurs très intéressante et tous les personnages principaux ont un véritable fond. Moderne, car il fait la part belle au féminisme, et le véritable personnage principal est évidemment Furiosa, Max étant relégué au second plan. Métaphorique, car on peut prendre le film comme une relecture du djihadisme et de l’extrémisme religieux, entre kamikazes, femmes asservies et bourrage de crâne. Impressionnant, parce-que je n'ai pas de mots pour décrire ce condensé d'action, de poursuites et de combats, certaines scènes étant tout simplement jouissives. J'ai presque envie de le comparer avec "Apocalypse Now", les deux films partageant ces scènes d'une beauté et d'une violence époustouflante qui restent gravées dans les mémoires, et ce sens de la démesure et de l'esthétisation à l'extrême.

Et qui dire de l'immense, de la magnifique Charlize Therone, dont le personnage tourmenté illumine le film ? Furiosa est sans doute une étape importante dans l'avancé du féminisme au cinéma. "Mad Max" est sans aucun doute sur le podium des meilleurs films de 2015.